Presse





  • Quand l'imagination est au pouvoir

    JEAN JOUR 
    GAZETTE DE LIÉGE 
    CHRONIQUE
    La qualité prime dans cet ensemble où Boris Mestchersky fait de ses tableaux une chanson de geste. L'exubérance des couleurs éblouit avant de pousser à l'interrogation: que sont ces morceaux de puzzle emmêlés avec jovialité, quel jeu de mécano fantasque éclate-t-il sous nos yeux? Un univers se découvre sous les apparences: une silhouette de canard, Snoopy, ou peut-être un nègre hilare? D'un coup sort du brouillard lumineux une cité au tracé désarticulé et baroque. Par leurs couleurs fortes, ces oeuvres sont comme un hymne jazzique jovial et improvisé.
  • http://www.lalibre.be/regions/liege/quand-l-imagination-est-au-pouvoir-51b88df1e4b0de6db9adb098
Boris Mestchersky, semble un intarissable conteur. Ce rêveur présente des kaléidoscopes d'images mouvementées fort colorées, qui semblent sortir droit d'un dessin animé. Comme d'une lampe d'Aladin, il fait éclore avec finesse des espaces bariolés construits sous une apparence farfelue. Éclatants de gaieté, ces puzzles, qu'on peut reconstituer pour y découvrir de petites histoires, se présentent comme une recherche sans cesse renouvelée, qui accentue leur côté merveilleux et humoristique.







Une gare séculaire comme maison

RÉGINE KERZMANN 

GAZETTE DE LIÉGE La gare de Barse, ce lieu de passage des voyageurs d'autrefois est devenu `atelier pour peintres indépendants´. Construite en 1865, la gare a conservé son charme historique. Ses propriétaires y coulent des jours heureux.
REPORTAGE
Dans les années 70-80, la SNCB a vendu une partie de son patrimoine, le plus typique qui soit. Habiter une gare? Quelle drôle d'idée. Pas si folle que ça! Ces authentiques bâtiments historiques disposent d'une âme particulière que certains propriétaires sont parvenus à conserver.
Ainsi, en suivant la route de Modave, au départ de Huy, au carrefour unissant Vierset et Marchin, virez à droite. A l'entrée du village de Barse, s'élève encore sur la gauche, la gare, propriété privilégiée de Boris et Nada Mestchersky, un couple d'artistes peintres indépendants, originaires de Liège. `Je suis tombée amoureuse de cette gare immédiatement´, s'exclame Nada, l'épouse d'origine yougoslave, de Boris. `Un jour, il y a 5 ans, Boris exposait à Huy. En me promenant dans la région, je suis tombée dessus. Elle avait l'air abandonnée. Les voisins m'ont dit qu'elle était à vendre. Elle appartenait à un prêtre.´ Ce prêtre la tenait de son père - qui l'avait acquise en 1981 - et il semblait las de s'en occuper. Prêtée à des scouts pendant plusieurs années, la gare avait subi quelques dégradations. Mais les acheteurs potentiels étaient souvent artistes et le prêtre restait réticent. `Comme atelier, c'est idéal observe Boris. Mais, ce ne sont pas les artistes qui ont le mieux les moyens!´ Et Nada d'embrayer: `Nous voulions une maison originale qui nous servirait d'atelier. Puis, enfin, le propriétaire a accepté de vendre! Bien que nous soyons artistes tous les deux. C'était un rêve!´ La gare a conservé son drapeau belge, flottant au sommet de l'entrée, ainsi que la plaque indiquant l'arrêt.
Témoin du passé
Construite en 1865, la gare de Barse a traversé les siècles sans bouger. Aujourd'hui, les bosquets ont remplacé les rails de jadis, c'est cette particularité qui plaît tant à Boris et à son frère, Anastacio.
`Penser que cette maison a vu passer des centaines de voyageurs me fascine. C'est un monument historique. Un symbole, des racines que l'on recherche. Une gare, c'est un lieu de rencontre entre des gens qui s'en vont et d'autres qui arrivent. C'est un lieu public. Aujourd'hui encore, les gens sont les bienvenus chez nous´. Et les curieux sont nombreux à faire une halte. `Surtout des Flamands et des Néerlandais, enchaîne Nada, Ils viennent et nous demandent si nous vendons (rires!) Ah, ça jamais! Pourtant, nous aimons bouger, changer de vie souvent. Mais nous conserverons cette maison quitte un jour peut-être à en faire une table d'hôtes...´ Cette gare est surtout un atelier d'artistes. `Certains artistes font un atelier dans leur maison, nous, nous avons fait de notre atelier, notre maison!´ conclut-elle. Nada, Anastacio et Boris sont en effet tous les trois peintres ou dessinateurs indépendants. Ne vivant que de leur art, ils ont opté pour une vie calme, simple, partagée entre leur art, la lecture, le riche potager bio et les fleurs, passion de Nada. Car la gare impressionne aussi pour sa décoration florale. Il y en a partout et de toutes les sortes.`C'est lié à mes origines. En Bosnie, toutes les maisons sont en fleurs´, ajoute-t-elle.
Une gare reste une gare. La porte d'entrée permet de pénétrer dans la salle d'attente - leur salle à manger - dans laquelle la porte du fond donnant accès, autrefois, au quai, conduit le visiteur au jardin. Boris et Nada n'ont jamais modifié le décor originel. Par respect pour ce lieu authentique d'abord. Par manque de moyens aussi mais si peu. Ici, le temps s'est arrêté mais on y respire le `bien vivre´. Les guichets de jadis séparent l'atelier du salon. Les petites ouvertures utiles pour l'achat du ticket sont désormais cachées par des rangées de bouquins divers. `On aime lire, on aime le calme. Nous sommes heureux ici´, répètent-ils inlassablement. Les anciens bureaux forment une partie de l'atelier des peintres. Le reste se dissimule à l'étage. Entre pinceaux, tableaux et couleurs, une grande horloge indique le temps qui passe comme il indiquait autrefois l'heure du prochain départ.
© La Libre Belgique 2002






Boris a également participé à l'illustration d'un livre sur l'étude archéologique de la place- Lambert à Liège.
C'est une commande faite par le ministère de la région wallone.


















                                                  La Cathédrale Saint Lambert de Liège




La Revue Générale

Boris Mestchersky, peintre fervent, fils authentique Princesse russe, vous accueille en son exposition, modeste et souverain, et déjà toute la magie des légendes lointaines apparaît.
Peintre fervent,disions nous : il y a tant a dire, d'abord des couleurs qui s'enchevêtrent, un rutilant tissu d'images qui se déroulent comme un gigantesque puzzle aux murs des cimaises. « La Conscience », nous parle d'un poème de Victor Hugo, poème mis en lumières par Mestchersky, qui retransmet les émotions, à l'instar d'un Kadinsky qui savait lui aussi mélanger l'art et le spirituel. Et ce côté ludique, cet humour contenu dans « Un éléphant ça trompe énormément », ce surréalisme burlesque dans « Chat échaudé », cet envol carnavalesque de «  Bal aux lampions... ».
L'amusement certain que provoquent quelques travaux, ses souvenirs de circuits électriques d'enfance ne nous empêcherons toutefois pas de penser que la peinture de Mestchersky est autrement grave, et ce n'est pas l'exubérance aztèque de certaines de ses toiles, ni cette démesure latino américaine, pas étonnante quand apprend l'enfance du peintre vécu en Espagne, dont il a su capter en ses toiles le chaud soleil, et aussi ses origines tartares, de vraies racines mongoles, qui nous éloignerons du vrai sens de sa peinture.

La vérité de cette peinture réside en la transmission d'une spiritualité, vécue et prodigieusement traduite en signes de couleurs. Il s'agit d'une prière picturale .
Car c'est là le grand talent de Mestchersky, nous avons affaire à un réel expressionniste mystique.
Expressionniste par la fulgurance des couleurs, la vérité du propos, mais mystique certainement par le souci premier de délivrer, à travers ses toiles, un véritable message évangélique.
Le grand Chagall avait, lui aussi, empreint son œuvre de mysticisme en brodant en ses toiles des icônes et des anges, Mestchersky obéit à une démarche voisine.
Proche des poètes russes du XIXéme, cette conscience religieuse, dénonciatrice parfois, mais toujours empreinte d'une grande douceur, porte finalement la trace d'un optimisme fondamentale ; elle annonce la venue du Messie et charge toutes les lumières de son art d'en accréditer le propos, ce peintre inspiré parvient a nous ouvrir, par son art, les voies royales du sacré.

Anne-Michèle Hamesse                      











Boris Mestchersky: l'enfance de l'art D'ou vient t-il, ce Boris Mestchersky à la haute stature, à l'oeil limpide, à la barbe de doux prophète, pélerin nostalgique d'un paradis perdu?", Interroge Jacques Henrard (voir biographie) alors qu'il présente l'exposition consacrée à l'artiste russo-liégeois par la galerie d'art Faubourg Saint-Gilles.
Il y a bien quelques repères biographiques : l'exil de sa famille au moment de la révolution russe et son installation en Belgique, les études faites à l'école Saint-Luc à Liège, les voyages répétés en Europe et Amérique du Sud, l'installation récente -et qui ne doit rien avoir de fortuit - dans une gare désaffectée.
"Sa jeunesse ne fut qu'une incessante et parfois éprouvante pérégrination ", commente Jacques Henrard, avant de se tourner vers sa peinture. Toute son histoire y est inscrite, y compris celle de ses gènes et de son cheminement intime".
Sans que l'œuvre de Boris Mestchersky ne soit tortueuse ou nombriliste pour autant. Ainsi les questions posées à propos de l'artiste trouvent-elles leurs réponses dans des peintures très colorées, persistances rétiniennes de ses voyages au Guatemala et au Mexique.
Couleurs vives pour des thèmes qui doivent beaucoup à l'enfance : " La peluche", " Le petit cheval ", " les jouets"... Autant de tableaux où ces figures poétiques règnent sur un monde foisonnant de formes abstraites. L'art des icônes russes n'est pas loin.
Les influences sont nombreuses -Boris Mestchersky n'est pas fils de l'exil et enfant du voyage en vain -: elles fondent joyeusement une oeuvre riche et personnelle, mais en laquelle beaucoup pourront se reconnaître. L'explication de Jacques Henrard -. " Qui peut résister à l'enfance, la vraie, qui n'est pas mignardises, mais ouverture inconditionnelle au monde ? "

La Meuse








Vers l'Avenir
Dans sa petite gare désaffectée de Vierset-Barse, son parcours ne cesse d'emprunter des tournants inédits, reflétant avec une séduction quelque peu orientale son ascendance russe et des lointaines origines juives.
La luxuriance décorative s'apparente à la peinture populaire russe après qu'elle eut brisé le monopole de l'icône.
La thématique est empreinte de symboles musicaux, poétiques et Bibliques.
Jacques Henrard.












Boris Mestchersky Valley Life, Toscane

Il y a un message d'espoir dans son travail, un côté mystique, obsessionnel et religieusement pur.

La lumière des ses peintures ne déçoit jamais, elle migre d'un motif à un autre, glissant vers une tonalité redéfinie.

Même quand c'est la nuit, le traitement de la lumière s'échappe toujours.

Et en alignant ses pas et croyant lui-même avoir trouvé sa destination, l'artiste se sent obligé de recommencer à nouveau, dans une autre forme de tonalité, dans son investigation de cette réalité.

C'est la condition d'un total et permanent dialogue.

La musique et la poésie plus encore que la nature, peuvent aider l'esprit a découvrir notre propre mystère, comme les jardins secrets ramènent à la touche de l'art, sans être expliqués ou compris dans leur entièreté.













Peintre. Etudes à l'Institut Saint-Luc de Liège. Technique de l'huile et de la gouache, entre autres. Sa démarche artistique se traduit par une quête vers la lumière, comme l'on si bien exprimés les maîtres verriers du moyen-âge. Le travail à l'huile s'y prête admirablement, là aussi il rejoint, dans la conception de l'oeuvre, la peinture flamande. Par la suite les couleurs sont appliquées spontanément, comme une succession d'improvisation, pour arriver, tel un manuscrit, à déterminer une forme. Après avoir découpé, ajouté et retranché, le sujet se dévoile et commence alors le ciselage et la finition. Le mouvement, la disposition des éléments apportent un rythme et une musicalité qui donne cette touche contemporaine à l'oeuvre ainsi qu'une personnalité propre à chaque tableau. Boris Mestchersky est avant tout un coloriste, aimant jouer, jongler, travailler, être surpris par les couleurs et ainsi trouver les solutions qui apporteront l'équilibre, pour ainsi dire une réalité, une vérité. « Peinture effervescente, généreuse, lyrique, qui menace de faire craquer son cadre sous l'abondance des messages qu'elle nous délivre. Elle nous raconte à chaque fois une histoire dont l'artiste se fera un plaisir de détailler le contexte et les épisodes.(...)L'artiste nous incite même à ouvrir nos oreilles, nous confiant que sa peinture est de plus en plus « sonore », qu'en la réalisant, il entend le chant des oiseaux, le crépitement de la flamme ou même le fracas des armes. » (Jacques Henrard, 2002) Expositions : Cercle Munster, Luxembourg, 2001 - Galerie Etienne de Causan, 2002 et Galerie Visconti, 2006 à Paris - En 2008 : Fondation Isel, Gand - Galerie de Laminne de Bex, Bruxelles - Linéart, Gand - Eglise Saint-André, Liège, 2009. Acquisitions : Musée d'Art Wallon et La Province, Liège - Dexia, Luxembourg - Ethias - Carmeuse, Louvain-la-Neuve. A participé à l'illustration d'un livre sur l'étude archéologique de la place Saint Lambert à Liège : « Etudes et documents Archéologie 6», édition du Ministère de la région wallonne.

Louis-Evrard Desanlis www.louis-evrarddesanlis.com

Boris Mestchersky est un artiste atypique s’il en est. Issu d’une famille de la première émigration russe, il passa son enfance entre l’Espagne et la Wallonie où il intégra notamment l’excellente Académie des Beaux-Arts Saint Luc de Liège, ayant subi l’influence d’une mère elle aussi artiste peintre.
En Russe, l’acte de peindre se dit « écrire », l’on écrit donc un tableau ; et sans doute le pinceau de Boris Mestchersky n’est-il jamais aussi russe que lorsqu’il « peint ». En effet, il est très intéressant de voir le processus créatif de l’artiste, si son pinceau agit tel le véritable prolongement de sa main, il se meut pourtant comme s’il était indépendant, donnant naissance à sorte d’une écriture automatique, quoique bel et bien inspirée. Ecrivant plus qu’il ne trace, le pinceau se promène sur le papier comme sur la toile suivant un parcours dont la précision n’a d’égale que son premier aspect : léger, comme à l’improviste. Et, c’est de ce premier sentiment d’improvisation que provient l’indéniable musicalité de son art et, ses lignes sont celles d’une partition visuelle, rythmée par les aplats et les fondus de sa palette chatoyante où apparaissent, visages et silhouettes.
Nous parlions d’écriture « inspirée », et l’artiste d’affirmer sans détours qu’il aime puiser ses sujets dans sa Foi, dans les Ecritures, voire les contes. Tel Marc Chagall en son temps ranimant de sa créativité ces sujets, Boris Mestchersky, s’approprie ces histoires et les raconte avec son propre langage pictural. L’artiste se fait alors conteur, ses lignes, ses ornements prennent alors la dimension d’un décor évoquant à certains égards l’univers d’Ivan Bilibine, passé maître dans l’illustration des Skazkis, les fameux contes russes et leur féérie.
Actif depuis plus de trente ans, Boris Mestchersky est un artiste qui expose fréquemment dans des galeries et centre d’art européens et ses œuvres sont présentes dans de prestigieuses collections publiques et privées, et compose en usant de divers techniques et médias : huile, encre de chine, gravure etc…
 L’Archipel porte une dédicace à Alexandre I. Soljenitsyne auteur du monument de la littérature L’Archipel du Goulag, ce qui lui confère une portée et une valeur ajoutée signifiante. Mais chez Boris Mestchersky, L’Archipel est un réseau d’îles entourées d’une mer aux rivages bleus et turquoises. La frontalité apparente du tableau est transgressée par un réseau de lignes en camaïeux qui agissent comme une carte figurant ses reliefs, l’on est littéralement invité à la lecture de cette carte et son réseau de lignes aux tracés rouges étranges qui peuplent ces terres imaginaires